16 janvier 2022
Tansat handivalide Bresil
Nos amis sont bien arrivés à Récife et nous proposent des vidéos de leurs excursions au cap vert

 

tout d abord meilleurs voeux pour 2022, nous sommes arrivés au Bresil à Recife samedi soir et nous attendons l'autorisation de la police fédéral pour continuer notre periple.

 

Deux articles à suivre et deux videos sur le trajet canaries Mindelo et visites des iles Sao Vincente et Santo Antao.

 

Bien à toi

 

Daniel

 

 

Jeudi 9 décembre, nous avons fini par faire définitivement une croix sur le dessalinisateur, nous partirons donc demain de Fuerteventura. Nous passons une dernière soirée avec nos voisins de ponton Mireille et Alain. Nous commençons avec une caïpirinha sur la rambla puis nous nous finissons dans leur Super Maramu 2000 autour de deux pizzas géantes et quelques verres de blanc et de rouge dans une ambiance cosy.

Jour 1, Nous voilà donc prêts à partir, il ne reste plus que la douche à prendre et chercher un peu de pain pour les jours à venir. 12 heures, fichiers météo pris, routage fait, baromètre relevé, nous larguons les amarres. Nous devrions arriver dans 6 jours et demi.

A peine sortis du port nous retrouvons une petite houle sympa. Nous hissons les voiles, la grand voile haute et le génois entièrement déroulé et roule ma poule en direction du Cap Vert et hop pilote en mode auto et hop pilote en mode auto et hop pilote en mode auto et rien ne se passe : erreur réseau. Nous décidons donc de rebrousser chemin et rappelons nos amis Bretons Mireille et Alain pour nous prendre nos amarres. Du coup un p’tit coup de blanc et un autre… sur Livadia, puis retour à bord devant un délicieux plat de lasagnes que Mireille nous avez préparé la veille. Nous avons donc fait un mélange savant de liquide et de solide pour ce dernier repas à quai pour éviter d’être trop malade par la suite.

Problème de réseau résolu nous larguons pour de bons nos amarres direction plein pot vers Cabo Verde.
Le vent et les vagues montent vite, pas vraiment ce qui était prévu par les fichier grib et nous prenons vite deux ris pour finir GV basse en début de nuit. 35 nœuds de vent, vagues de 3 à 4 m de haut, ça recommence comme à la Corogne avec une mer plus courte et plus désordonnée, longs surfs à 12 nœuds.

Vomito fait son petit renvoi et part se coucher, les quarts de nuit se mettent en place.

Jour 2 Ca a été ma fête toute la nuit à l’avant (oui le 11 c’est aussi la saint Daniel). Pas facile de dormir avec des vagues qui te poussent au cul un coup à droite un coup à gauche.

Chacun a sa technique pour dormir : Jean Louis a les pieds collés à la cloison en travers de la couchette arrière, Bruno calé dans la toile anti roulis dans le carré moi sur le dos les bras en croix pour ne pas tourner mais de temps en tant je fais l’essuie glace (il faudrait des pointes, mais ça ne se fait plus) et vomito la tête dans l’évier.

Midi coquillettes au beurre jambon fromage râpé.
Soir : Brigitte a préféré la bannette à la soupe caldo de pollo vermicelle. Peut être n’aime t’elle pas la soupe de poule?!?

Jour 3 La mer s’allonge un peu mais ce n’est pas ça, encore quelques surfs bien soutenus. Il fait un peu plus chaud qu’à la Corogne mais à peine. Nous n’avons pas encore retrouvé la douceur de Madère. Les quarts se refont en ciré.

Midi : salade de pâtes, tomates, maïs, cœur de palmier, riz.
Soir : pommes de terre canariennes en robes des champs fromage ail et fines herbes.

Jour 4 Les quarts de nuit rythment notre quotidien. Jean Louis prend le premier tour, suivi de Bruno et moi le dernier avec deux levers de soleil oui Vomito me rejoint le matin sur le pont. Nous n’avons pas spécialement défini de durée, quand les deux premiers sont fatigués ils passent la main au suivant. Puis nous déjeunons ensemble mais là il faut un gyroscope dans la tête: pas facile de tenir le bol horizontal. Puis siestes à la demande avant ou après le repas de midi. C’est Brigitte qui fait la veille de cargo et de pêche dans la journée. Nous mettons depuis plusieurs jours les lignes sans grand résultat malgré un gros turn over de leurres mais rien n’y fait. Bruno a gardé un os de côte de bœuf et des tripes de sardines depuis plus de 15 jours pour boiter mais ce n’est pas sûr non plus que ça marche à l’ asticot et je ne parle pas de l’odeur.

Midi : meli melo de courgettes aubergines et œufs pochés dans les légumes.
Soir : caldo de pollo vermicelle fromage.

Jour 5 Le temps se réchauffe, la mer a pris 3 degrés depuis le départ et ça se ressent, le tee shirt est toujours de rigueur mais ça ne devrait pas durer en approchant du Cap Vert.

Le vent a un peu ramolli, nous ne sommes plus qu’à une vingtaine de nœuds en réel. Les garçons, après un solide petit déjeuner composé de céréales, fruit, lait, yaourt, pain, confiture, fromage, beurre, chocolat chaud (euh pas tout pour le même) sont allés tangonner le génois et ranger la GV dans le lazy bag. On file à 6 nœuds.

15h30 : Le moulinet se dévide à grande vitesse, Yesss!! Jean Louis remonte la ligne et à 10 mètres du bateau on commence à voir le dos d’un magnifique bleu vert très soutenu : une dorade coryphène de 70 cm. Dommage qu’elle perde ses couleurs en sortant de l’eau. Nous connaissons notre menu de demain.

Midi: Salade composée: betterave rouge, pomme de terre, concombre, tomates, mozzarella, fond d’artichauts, salade verte.
Soir: Soupe de potiron.

Jour 6.

Comme tous les matins, très beau lever de soleil qui va chasser tous les nuages pour ne laisser qu’un ciel bleu. Après une petite sieste je commence à cuisiner notre pêche de la veille : citron vert, lait de coco, vin blanc, gingembre, ail, oignon, curcuma, tomates, piment d’Espelette vont accompagner notre daurade pendant 25 minutes dans la cocotte. Servi avec du riz c’était une tuerie.

Bien repu les garçons font la sieste dans leur cabine et Brigitte et moi faisons la veille sur le pont, enfin surtout Brigitte qui va de mieux en mieux: même plus malade!

16h30 : le bruit du moulinet me sort de ma veille, je saute sur la canne, apparemment un gros bestiau a mordu au leurre. 20 mn de bataille plus tard on commence à voir une forme sous l’eau: ça a l’air gros, mais oui c’est un thazard de 130 cm évalué à 30 / 35 kgs. A nos recettes!

Jour 7.

Cette nuit, le vent ayant un peu refusé, il a fallu lofer, nous empannons avant le petit dej, route directe sur Sao Vincente.

Aujourd’hui pas de pêche, nous profitons de la douceur du temps. Eau et air à 26.

Deux darnes de 20 cm marinent dans un mélange d’huile d’olive citron vert et jaune et poivre du moulin. Il ne restera plus qu’à faire un aller retour dans la sauteuse.

En début de nuit nous verrons les îles du Cap vert; nous devrions arriver demain matin vers les 12 heures.

Merci à Mathilde et Quentin, Yannick et Liiz, Olivier et Marie, Loïc, Philippe, Nadine et Denis, Patou et Jean Luc, Marianne, Nath et Julien, Jeanine, Fred, Cécile, Brigitte et Daniel, Joël, Bernard, Luc, Nicolas, Alain, Frédérique, Fred, Mireille et Alain, Christine, Christian, André, Maggie, William, Yann et je dois en oublier.
pour vos messages depuis notre départ qui nous font toujours plaisir.

 

 

Un autre article de Jean Louis sur la traversée Canaries Cap vert

 

Mémoires d’un mousse : des Canaries au Cap Vert, une belle traversée.

Un claquement sec sur le flanc babord. La vague soulève la croupe d’Olyan, bascule le bateau et le projette violemment sur tribord. De toute sa masse, la coque écrase l’eau dans un grondement d’écume ; Olyan lofe, accélère, puis se redresse. Le pilote a remis le bateau sur sa route et déjà une nouvelle vague l’assaille.

Etendu en travers de la couchette double, les deux pieds calés contre le bordé, chahuté par les mouvements désordonnés du bateau, je perçois dans un demi-sommeil la cacophonie de bruits qui s’entremêlent sans harmonie : le tintement de quelques verres mal calés dans un équipet, le grincement des cloisons gémissant à chaque torsion de la coque, la gifle de l’écoute de génois qui résonne contre le roof lorsque la voile, déventée par le roulis, se gonfle à nouveau, et, bien sûr, le vigoureux chuintement de l’eau sur le bordé, parfois ponctué d’un choc bref assené par une vague plus entreprenante que les autres.

Malmené par le roulis, je m’interroge sur les motifs qui poussent le plaisancier à supporter l’inconfort de la navigation à la voile.
Est-ce l’attrait magique de cet océan sans limite où ciel et mer se confondent parfois, ou bien l’envie, à la manière des grands explorateurs, de découvrir des terres qui lui sont inconnues ?
Est-ce le désir orgueilleux de défier des forces tellement plus puissantes que lui, ou seulement le plaisir de pouvoir se déplacer à la seule force du vent ?
Ou bien, un élan poétique qui l’invite à contempler sans lassitude le mouvement des vagues, le ballet des oiseaux et le ciel soupoudré d’étoiles ou chargé de nuages ?
Ou encore, un désir insurmontable de liberté ? Ou peut-être, une fuite vers un nulle part toujours plus lointain ?
Mon interrogation reste sans réponse, je sombre dans le sommeil, convaincu que naviguer à la voile relève sûrement de l’addiction.

Un mouvement violent du bateau me sort de ma torpeur. Le jour est levé, notre deuxième nuit depuis le départ de Gran Tarajal s’achève. La mer très creuse, courte et hachée nous malmène, le vent froid souffle sans répit, nous gratifiant de pointes vigoureuses atteignant trente-cinq nœuds, Notre traversée vers l’archipel du Cap Vert doit durer une semaine et, fort heureusement, les jours qui suivent vont être plus cléments.
Graduellement, vent et mer s’assagissent, les températures de l’air et de l’eau croissent, la vie à bord devient plaisante.
Brigitte qui, depuis le départ, lutte courageusement contre un mal de mer tenace, s’active de plus en plus souvent à l’intérieur du bateau.

Malgré nos piètres résultats, je reste assidu à la pêche et puisque le temps le permet, je me lance dans de nouvelles tentatives, remontant régulièrement la ligne pour vérifier son bon ordre de marche et changer de leurre afin de tester le meilleur appât.Le moulinet crépite soudain, le fil se déroule à vive allure.
Je rembobine rapidement, sans à coup, m’interrompant de courts instants. La canne à pêche ploie sans excès. Après quelques minutes, peut-être dix, nous voyons apparaître la prise : une dorade coryphène.
Bruno la remonte à bord avec le croc et, sans attendre, Daniel la prépare pour la cuisiner plus tard ; il nous la proposera en ragoût, cuit dans le citron vert et le lait de coco : un délice.

Mais, en matière de pêche, une surprise encore plus belle nous attend. Dans l’après-midi du lendemain , alors que Bruno et moi nous reposons en prévision des quarts de nuit, Brigitte nous réveille : « ça a mordu, ça doit être un gros, un très gros ! ».
Daniel est à l’œuvre, il mouline avec difficulté, la canne ploie dangereusement , l’excitation est à son comble.
La lutte nous paraît interminable, les soubresauts sont violents. Loin derrière le bateau, apparaît une gerbe d’écume.
A la force du moulinet, la prise approche ; il s’agit d’un thazard de belle taille. Ramené par Daniel contre le tableau arrière du bateau, Bruno le hisse à bord à l’aide du croc. Le poisson fait un mètre trente de longueur et pèse plus de 30 kgs.
Nous le dégusterons revenu à la poêle, grillé à la plancha, cuit au court bouillon ou encore en rillettes.

Nous avions quitté Fuerteventura le 10 décembre dans l’après-midi et le 17 nous découvrons les îles de Santo Anteo et Sao Vicente au relief tout aussi tourmenté que celui des Canaries.
Nous accostons en début d’après-midi dans la marina de Mindelo et apprécions aussitôt le sourire et la gentillesse des Capverdiens.

Jean-Louis.

N’oubliez pas de vous abonner à notre chaine.

Bizh

https://www.youtube.com/watch?v=sG9L64BSpk4&t=4s

https://www.youtube.com/watch?v=IjiB9gKy9uU&t=2s

 

https://www.youtube.com/watch?v=N-Gjs3MdlLg

Normal
0

21

false
false
false

FR
X-NONE
X-NONE

MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name:"Tableau Normal";
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent:"";
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin:0cm;
mso-para-margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family:"Calibri","sans-serif";
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family:"Times New Roman";
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-bidi-font-family:"Times New Roman";
mso-bidi-theme-font:minor-bidi;}


SRV - Société des Régates de Vannes - site officiel